Le couple est par définition un binôme, une paire, en somme deux individus qui forment en théorie une entité dite « couple ». Ce couple désigne un binôme lié par des sentiments et/ou des intérêts communs.
Ses modes de fonctionnement tiennent autant à ses agissements conscients qu’aux représentations inconscientes qu’ils se font du couple et de l’amour.
Tout cela se complique bien entendu puisque chacun dans le couple a sa propre représentation du couple. Chacun « se » représente, souvent depuis sa plus tendre enfance, un couple « idéal » auquel il aspire. Chacun puise dans son histoire de vie, rêves et craintes, attentes et fantasmes, issues de ce qu’il a vécu auprès de ses propres parents.
En somme, c’est la confrontation de tout cela qui guide le choix de son partenaire amoureux, qui forge les attentes et refus à l’égard de l’être aimé.
Les crises affectives que le couple traverse sont très certainement encrées dans ces confrontations paradoxales, dans ces besoins de coller à ses désirs de couples, dans ces visions subjectives de « la vie en couple« .
Alors, la communication devient difficile voir impossible; les conflits et autres batailles plus ou moins violentes; les silences et le mépris de l’autre plus ou moins affiché; la déception plus ou moins anxiogène…
Le dysfonctionnement s’installe et chacun le regrette, mais chacun l’entretien…
Les agressions franches ou pas, les blessures, les rapproches crées des contentieux qui peu à peu polluent la réalité et le présent du couple comme si les griefs du passé venaient inlassablement s’ immiscer dans le quotidien.
La thérapie conjugale vise dans un premier temps l’apaisement de ces conflits, l’énonciation de ces contentieux souvent vécu très différemment par les partenaires.
Puis elle s’oriente vers la prise de conscience de ce dysfonctionnement et le recensement des impactes, notamment sur le enfants.
Enfin, ce travail permet la mesure de ce qui se joue à l’insu des protagonistes du couple,ce qui est à l’origine de leurs tension.
Le psychothérapeute n’est pas le juge du couple, pas plus que l’arbitre de leurs désaccords respectifs. Il est un tiers extérieur et autant que faire ce peut, un tiers neutre qui peut les accompagner a verbaliser autrement leurs douleurs.
Il est là pour inviter l’émergence de l’inconscient, il guide vers la recherche des causes des ces difficultés.
Rétablir la communication c’est aussi rétablir la place que chacun doit prendre dans le couple qu’il choisit de vivre. Une place investie que chacun devra mieux définir pour mieux assumer.
Entreprendre une thérapie de couple nécessite que chaque entité de ce binôme signifie son adhésion à ce travail tout autant que sa confiance dans la position de neutralité du thérapeute. Se sont les bases fondamentales qui permettront à ce travail de dépassionner le quotidien et ainsi de trouver des alternatives plus adaptées aux besoins de chacun des membres de ce couple.